Nos fondements scientifiques
Fri For Mobberi s’appuie sur un modèle danois éprouvé depuis plus de 20 ans et une approche étayée par la recherche. Le programme a démontré des résultats concrets : davantage de coopération entre enfants, un climat plus apaisé, et des professionnels mieux outillés (étude Rambøll, 2017). En France, son déploiement a fait l’objet d’une expérimentation rigoureuse, menée auprès d’établissements pilotes et accompagnée par un comité scientifique. Le programme fait actuellement l’objet d’une ambitieuse étude d’impact.
<style>.fullwidths .uk-container{width:100%; max-width:100%;}</style>
L'approche scientifique du harcèlement scolaire :
un changement de paradigme
Vivre-ensemble – Fri for Mobberi s’appuie sur les recherches les plus récentes sur les mécanismes du harcèlement scolaire.
Pendant longtemps, le harcèlement scolaire était vu comme le fait de "mauvais enfants" ou de familles défaillantes. On cherchait à punir les coupables.
Les recherches récentes, notamment au Danemark (équipe eXbus), ont montré que le harcèlement scolaire est avant tout lié aux dynamiques de groupe :
- Un même enfant peut être harceleur dans un groupe et harcelé dans un autre.
- Le harcèlement scolaire apparaît plus souvent quand les enfants se sentent en insécurité au sein du groupe. Certains peuvent alors tenter de protéger leur place en mettant d’autres enfants à l’écart.
- Ces comportements sont aussi plus fréquents dans des environnements où les relations entre adultes sont tendues ou agressives.
Cette approche marque un changement de regard sur la lutte contre le harcèlement scolaire. En agissant en amont, avant l’apparition des situations de violence, et en construisant un climat de groupe positif, elle permet de prévenir durablement ce fléau et de favoriser le bien-être mental de tous les enfants.
20 ans de recul au Danemark
62 %
60 %
45 %
Une étude nationale (Skolebørnsundersøgelsen 2018) montre que le harcèlement scolaire a fortement diminué au Danemark entre 2002 et 2018 (de 25 % à 5 %), en parallèle de la diffusion progressive de Fri for Mobberi.
- 98 % estiment qu’il a un impact positif
- 78 % constatent des relations plus respectueuses entre les élèves
Le programme en France
Le programme a été adapté au contexte culturel et éducatif français et aux besoins des professionnels lors d’une phase pilote menée auprès de 20 écoles et crèches partenaires pendant l’année scolaire 2022/2023.
Accompagnée par une équipe de recherche de l’Université de Paris 8, cette étude a confirmé l’adéquation du programme aux besoins des établissements et la pertinence de l’approche préventive et collective.
Elle a permis quelques ajustements dans les contenus et un enrichissement du programme avec des activités complémentaires, notamment issues de :
- École des Émotions (maternelle), dont une étude menée en Seine-Saint-Denis en 2022 auprès de 750 élèves a démontré les effets positifs sur le développement émotionnel et les relations entre élèves.
- Tous épanouis à l’école (Programme TEAL élémentaire, développé par Rebecca Schankland), actuellement en cours d’évaluation dans le cadre du projet pilote.
L’étude Vivre-ensemble à l’école
Pour la première fois, une étude scientifique d’envergure nationale va mesurer l’impact du programme Vivre-ensemble – Fri for Mobberi sur le bien-être, la réussite scolaire et la prévention du harcèlement scolaire chez les enfants. Cette étude, soutenue par la DGESCO, est menée par une équipe de chercheurs pluridisciplinaire coordonnée par Thomas Villemonteix (Université Paris 8) et est lancée à la rentrée 2025.
Pendant huit ans, près de 9 000 enfants suivis de la petite section au CM2 dans 210 écoles publiques participeront à un essai contrôlé randomisé. Ce protocole rigoureux permettra de comparer les effets du programme sur des indicateurs clés tels que : la victimisation entre pairs, les compétences socio-émotionnelles, l’estime de soi, les résultats scolaires ou encore le bien-être psychologique des enfants… mais aussi le climat de classe, la posture professionnelle des adultes, et la qualité des relations entre l’école et les familles.
Cette étude est la première à évaluer longitudinalement, dès la maternelle, une approche globale et systémique de prévention du harcèlement scolaire. Elle s’appuie sur un comité scientifique indépendant réunissant des experts en psychologie, sciences de l’éducation, économie de l’éducation et santé publique.
Ses résultats viendront nourrir les politiques publiques en matière d’éducation et de santé mentale des enfants.